Gribouillis, quel drôle de nom pour une bd ? C’est habituellement, un terme donné à ces griffonnages que l’on fait lorsqu’on veut vérifier si un stylo ou un crayon va être à même de remplir la tâche qui lui incombe. Seulement cette fois, le graffiti laissé dans le fond d’un catalogue façon « manufactures françaises d'armes et de cycles de St Etienne du début du siècle dernier» , va s’animer grâce à une puce qui le gratte et se transformer en chien ! Il va s’en suivre alors une histoire rocambolesque, au travers de ce recueil où il va côtoyer des poêles à charbon, pas toujours commodes, des draps de lit confectionnés mus en fantôme, etc … et va être poursuivi par un drôle de diablotin possessif et autoritaire !

On découvre ici Turf sur un tout autre registre de celui qu’il nous avait habitué (ravi!) . Nous sommes loin des couleurs hors du commun de « La nef des fous » (DELCOURT). Ici, place au crayon noir, aux découpages, collages et montages divers pour nous concocter un album bien enchanteur et très abouti. Ce sont 120 pages de bonheur, qui vont vous transporter dans un univers à la Lewis CAROLL!

Seule ombre au tableau, la couv’ ! Pourquoi avoir pris des couleurs aussi « flash », alors que l’album est en noir et blanc ? Une belle couverture dans l’esprit de l’album, genre page de catalogue rempli d’objets animés divers, aurait été du meilleur effet !

Espérons que cet album rencontrera le succès qu’il mérite, incitant ainsi auteur et éditeur à donner une suite à ce fameux Gribouillis.